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BIBLIOTHEQUE
MEMOIRE DE LA MONTAGNE
"Paysans Cévenols"
Film de Muriel BITON
Ce film documentaire inédit en Cévennes ardéchoise, sauvegarde et transmet la mémoire collective des pratiques agricoles et culturelles dans les montagnes. Le récit oral livré par les personnes âgées est porteur d’une valeur universelle, savoir d’où on vient pour comprendre qui on est. Il nous éclaire sur la complexité des ruptures sociologiques affectant en particulier le monde du travail et le paysage en Cévennes. Le film est créateur de lien social avec cette dimension intergénérationnelle.
Les 12 protagonistes du film, parfois méfiants au premier abord, se sont investis avec naturel pendant les entretiens, saisissant l’urgente opportunité de partager leurs vécus. Même si leurs parcours de vie peut différer (certains sont restés dans les montagnes, d’autres sont partis puis revenus), ils ont en commun un amour incommensurable pour «pays».
Dans un premier temps ils situent le contexte et le mode de vie au début du XXe siècle, de l’enfance à la vie adulte : les vêtements, la nourriture, le froid, la pauvreté, les jeux, l’école, l’éducation, le mariage, les soins, la mort, la religion, le patois, les veillées, les fêtes, les marchés, le lien social, les modes de communication, la densité de population, les valeurs, l’identité et le caractère des ardéchois.
Puis ils font un descriptif détaillé du paysage intimement lié à l’agriculture vivrièreau travailla terre: la culture de la châtaigne, les troupeaux et les bergers, les canaux, les murettes, les chemins, l’économie et les usuriers, les différents métiers et l’arrivée du chemin de fer.
Dans un second temps les anciens nous racontent l’exode des populations à travers le siècleles deux guerres, la zone libre, les maquisards et les allemands, le travail des saisonniers, le départ dans les usines et les mines. Puis il y a l’arrivée du modernisme, l’électricité, l’eau au robinet, les routes et les voitures, le téléphone, la télévision… l’exode massif vers les villes et la «» (la solitude) de ceux qui sont restés jusqu’à l’arrivée des néos-ruraux à partir des années 1970.
Pour conclure les protagonistes à la retraite, décrivent ce paysage abandonné que l’homme n’entretient plus et nous confient leurs constats de vies.